- obituaire
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• 1671; lat. médiév. obituarius, de obitus « mort »♦ Relig. cathol.1 ♦ Relatif au décès. ⇒ mortuaire. Registre obituaire, donnant la liste des morts pour lesquels a été célébré un service funèbre.2 ♦ N. m. Registre obituaire d'une abbaye; livre liturgique contenant les obits fondés.⇒OBITUAIRE, subst. masc. et adj.RELIG. CATH.I. —Subst. masc.A. —Vx. Celui qui était pourvu en cour de Rome d'un bénéfice vacant par mort. Ce bénéfice était poursuivi par trois prétendants, l'un obituaire, l'autre résignataire, et l'autre dévolutaire (Ac. 1798-1878).B. —Dépôt mortuaire où sont conservés les corps en état de mort apparente avant leur inhumation. Parmi les resplendissements de la rosée, je marche, seul, sous les voûtes des noires allées, comme l'aïeul marchait sous les cryptes de l'étincelant obituaire ! (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.370).Rem. Var. obitoire d'apr. Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., ROB., Lexis 1975.— P. ext. Cimetière. Il quitta la tombe, se promena parmi l'armée des autres (...). Il parcourut tout l'obituaire de Séneste (L. DAUDET, Astre noir, 1893, p.101).II. —AdjectifA. —Vx. Relatif à la mort. Au centre de l'hémicycle obituaire, sous le choeur même de la basilique [de Saint-Denis], une espèce de cachot noir (...) d'où s'exhale un relent de catacombe (BLOY, Désesp., 1886, p.157).— P. iron. C'est pourquoi je m'arrête, ne voulant pas interrompre tes travaux obituaires (VERLAINE, Corresp., t.1, 1877, p.174).B. —Registre obituaire. ,,Livre contenant la liste des défunts pour l'anniversaire desquels une communauté devait prier ou célébrer un obit`` (Foi t.1 1968).— P. anal. Presque toutes les personnes dont j'ai parlé dans ces mémoires, ont disparu; c'est un registre obituaire que je tiens (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.489).— P. ell., emploi subst. Si tant d'hommes couchés avec moi sur le registre du congrès se sont fait inscrire à l'obituaire (CHATEAUBR., Mém., t.4, 1848, p.331). Les obituaires, qui enregistrent les legs faits aux églises (P. LAVEDAN, Urban., 1926, p.240).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. I. 1. 1671 «livre où l'on écrit le nom des morts» (POMEY); 1688 registres obituaires (RICH. t.2); 2. 1883 «lieu de dépôt où l'on place les cadavres en attendant l'inhumation» (VILLIERS DE L'I.-A., loc. cit.). II. 1674 «celui qui est pourvu en cour de Rome d'un bénéfice vacant par la mort d'un titulaire» (Rec. d'édits du Roy, 521 d'apr. FEW t.7, p.264a). Empr. au lat. médiév. obituarium (v. DU CANGE, s.v. obitarium).
obituaire [ɔbitɥɛʀ] adj. m. et n. m.ÉTYM. 1671; lat. médiéval obituarius, de obitus « mort ». → Obit.❖♦ Religion catholique.———I Adj. Relatif au décès; mortuaire. || Registre obituaire, donnant la liste des morts pour lesquels a été célébré un service funèbre (→ Cataloguer, cit. 1).0.1 (…) vieilles dames qui voient partir leurs pareilles au paradis des rentières, assuré par leurs prières et par les messes de fondation inscrites au registre obituaire.Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 56.———II N. m.1 (1690). Registre obituaire d'une abbaye; livre liturgique contenant les obits fondés (on disait aussi calendaire).1 Si tant d'hommes couchés avec moi sur le registre du congrès se sont fait inscrire à l'obituaire; si des peuples et des dynasties royales ont péri (…)Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 161.2 Lieu où sont gardés les corps des personnes pour lesquelles on est fondé à supposer l'état de mort apparente. — Par ext. Morgue. — REM. On dit aussi obitoire [ɔbitwaʀ].2 Il est dans l'obituaire, avec Miklaus, Hartwig et herr Zacharias, pour l'ensevelissement.Villiers de L'Isle-Adam, Axel, III, 2.
Encyclopédie Universelle. 2012.